Kodomo No Omocha: Kodomo No Anime

En quelques mots, Kodomo No Omocha raconte l'histoire de Sana Kurata, 10 ans, une fille pleine d'énergie qui partage sa vie entre l'école et sa carrière d'actrice. Avec une vie aussi chargée, il ne faut pas s'étonner que les choses vont à cent à l'heure. Kodomo No Omocha est un animé qui avance très vite et qui ne perd pas une seconde, l'exemple le plus frappant reste le premier arc, résolvant une histoire qu'on aurait pu imaginer s'étendre sur les 102 épisodes. Le premier arc aurait pu durer 102 épisodes dans une série normale sans qu'on trouve ça longuet je dirais même, mais Kodomo No Omocha raconte la vie extraordinaire des enfants, celle où on découvre le monde à vitesse grand V.

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Effectivement Kodomo No Omocha réussit a merveille à retranscrire l'esprit d'un enfant, qui ne cherche qu'une chose dans la vie, s'amuser, et ne pouvant pas tenir une seconde en place sans jouer. Sana, l'héroïne en est le plus frappant exemple, elle se donne a 200% dans tout ce qu'elle fait, et la série n'hésite pas à l'illustrer de manière très déjantée. Ne vous étonnez pas de voir Sana dépasser des voitures à pied ou faire des super sauts de 10 mètres si besoin est. Quand elle a des soucis, elle se met a consulter ses jouets interactifs et à rapper sur ce qui la tracasse. Kodomo No Omocha ne se prend pas pour plus que ce que c'est, un dessin animé, et n'hésite pas a casser le quatrième mur en justifiant leur prouesses par le fait qu'ils sont dans un anime ou a utiliser des raccourcis scénaristiques grotesques car on s'en fout de tout ça, c'est un dessin animé on veut juste rigoler un bon coup devant!


Personne ne résiste au rap de Sana!


Kodomo no Omocha: 20% d'adaptation, 80% d'inédit a l'anime, 100% déjanté

Pour ceux qui ont vu l'anime, je rajouterais même sans spoiler que la scène finale de l'anime, inédite au manga, en est le plus bel exemple et tient juste du génie! Il faut dire que Akitarô Daichi a beaucoup apporté à la série. On peut même dire qu'il se sert du manga comme d'une base pour créer sa série et pour cause, l'anime fait 102 épisodes et n'adapte que 7 tomes du manga. Cela ne veut pas dire qu'il étire 7 tomes sur 102 épisodes, non, ça veut surtout dire que la part du manga adaptée ne doit représenter qu'une vingtaine d'épisodes sur les 102. Akitarô Daichi ajoute à la série tout l'aspect survolté, les cassages du quatrième mur.

montagne Ca donne ce genre de conneries.

Ça se remarque notamment avec la mascotte inédite a l'anime, Babbit qui occupe facilement 10% du temps d'écran de la série à lui seul et qui est toujours là pour casser le quatrième mur: En fait à travers ce personnage, il faut tout simplement se dire que c'est le réalisateur déguisé dans une mascotte et qui cherche toujours à s'incruster et commenter ce qui se passe avec ironie en autocritiquant la série, et ça marche bien car c'est certainement mon personnage préféré de la série! On notera aussi que Zenjirô, une figure importante de l'anime, n'existe pas dans le manga, tout comme l'émission Kodomo No Omocha qui est l'un des axes centraux de l'anime. En fait le manga à un ton de shôjô classique alors que Akitarô Daichi à vu dans Kodomo No Omocha un véritable hymne à la jeunesse.

Ainsi, à l'instar des enfants, la série ne se soucie pas de la logique et ne se pose pas de questions. La façon même dont la série est narrée respire la naïveté propre à l'enfance, et de cette manière la série arrive à nous replonger dedans. Mais aussi à l'instar des enfants, la série est très sensible et se laisse facilement prendre par les émotions, et c'est avec cette aspect là que la composante shôjô de la série prend tout son sens.

Kodomo No Omocha choisit délibérément de narrer l'histoire d'enfants de 10 ans, âge où on est en plein apprentissage de la vie afin de délivrer de nombreuses morales. Ces morales sont universelles et on peut s'y projeter. Le réalisateur met particulièrement l'accent sur cet aspect moral là ou le manga se focalise surtout sur la romance.

L'enfance, l'âge ou on est le plus sincère envers ses sentiments.

huissier L'age adulte, l'age ou on a plus d'amour

En effet je disais qu'il ajoutait tout l'aspect déjanté à la série, mais il développe aussi tout autant l'aspect moral, notamment avec des arcs inédits qui n'hésitent pas à profondément affecter ses personnages et les faire grandir. L'anime ne se laisse pas bloquer par le manga et n'hésite donc pas à prendre ses libertés afin d'en tirer le meilleur. Et souvent, les émotions que veut véhiculer Akitarô Daichi font mouche, car malgré le ton sur-vitaminé qu'il donne à la série, il n'oublie pas que ses personnages sont humains, et qui plus est ont 10 ans et peuvent parfois craquer, et ce malgré le fait que les héros sont loin d'être des pleurnichards. Du coup quand on voit des personnalités aussi fortes céder, c'est tout naturellement que la série arrive à nous émouvoir tant ça paraît sincère.

N'allez pas croire non plus que c'est par pitié pour les enfants qu'on est ému, bien au contraire. La série met un point d'honneur à mettre les enfants et les adultes au même niveau et on a même parfois l'impression que les enfants sont plus matures que les adultes, on peut le voir notamment avec la mère de Sana qui est encore plus barrée que sa fille. Par ailleurs, Sana malgré son jeune âge travaille et découvre les responsabilités que ça induit.

vitamine Ne sous estimez pas les petites filles, surtout quand elles prennent des vitamines

A l'image des autres séries traitant du show-buisness, Kodomo No Omocha montre à quel point cet univers peut être impitoyable ( Dallaaaaas!!! Bon ok je sors. ) On verra ainsi Sana passer des plus grands films aux VHS vendus à la sauvette, et on suivra avec passion les progrès en tant qu'actrice de Sana. Les épisodes sur sa carrière d'actrice sont digne de Glass Mask ou autres Skip Beat et c'est avec plaisir qu'on voit Sana comprendre son rôle, se l'approprier puis même s'approprier la scène entière avec son talent.

Vous l'aurez compris, Kodomo No Omocha a énormément de facettes, nous fait passer du rire aux larmes avec une aisance totale et ne négligeant pas le fond avec des leçons de la vie qui sauront toucher petits et grands. Cet anime est aussi riche que l'est notre jeunesse, et si certaines séries ou films comme Mon Voisin Totoro évoquent déjà ce thème, c'est certainement le premier à s'imprégner autant de la jeunesse. Un véritable hymne à la jeunesse immanquable et l'uns des travaux les plus représentatifs de Akitarô Daichi.

Petit trivia en bonus pour conclure, on peut trouver des pas de la chorégraphie du deuxième opening de Kodomo No Omocha dans Sexy Commando. Vous remarquerez qu'il reprend carrément le même décor!

Et Katzina a parlé de Kodocha sur son blog aussi, n'hésitez pas à aller lire!